Vous trouverez ci-après quelques exemples tirés du livre « Les troubles Scolaires » : . v1.0

  • Le « Pire Sourd
  • Pierrot La Lune
  • Jackie Paquet de Nerfs
  • Léon Le Bègue

1) Le « Pire Sourd »

« il n’a aucune lésion de l’oreille mais il n’entend pas. »

Certains spécialistes comme Portmann et Schuknecht ont soupçonné une cause psychologique à la maladie de Ménière. Selon ces différents auteurs, elle pourrait atteindre un pourcentage de 30 à 40 %, voire 70 %. Qu’en penser ? A mon avis ce n’est pas encore assez tant il m’apparaît que le vertige de Ménière est presque essentiellement un vertige d’origine psychologique.

Lancée ex abrupto, une telle affirmation peut surprendre. Elle nécessite pour le moins quelques explications.

L’enfant amené par ses parents est considéré comme sourd mais aucun ORL n’a pu le tirer d’affaire. Dans ces cas-là, nous sommes souvent les spécialistes de la dernière chance, tant ce phénomène semble échapper aux règles élémentaires de la Faculté et de la logique. Ce petit enfant était venu au monde dans un ménage en grande difficulté ; dès ses premiers jours, il avait assisté, dans un appartement trop petit, à des scènes violentes entre ses parents. Le père rentrait dans un état d’ébriété avancé et faisait régner dans le foyer une véritable terreur qui se terminait parfois par des échanges de coups. La mère pouvait éventuellement se défendre, mais le bébé ? alors, pour ne plus supporter cet effrayant vacarme, il s’est réfugié dans la position de l’autruche : se boucher les oreilles pour ne pas entendre tout ce vacarme et fuir cette insupportable source d’angoisse. La mère, persuadée que son fils est sourd de naissance, montre des audiogrammes « plats » mais sans lésion organique pouvant les expliquer.

Soumis à un test d’écoute, l’enfant révèle une coupure totale entre ses oreilles et le cerveau, qui reste sans réaction aux épreuves qui lui sont proposées. Après quelques semaines de stimulations auditives, il reconnaît la voix de sa mère et commence à tourner la tête quand il perçoit un bruit quelconque. Entre-temps, heureusement, le père a pris la poudre d’escampette, pour ne plus revenir. Ces enfants, malheureusement, sont plus nombreux qu’on ne le pense. Mais leur sort se confond avec celui des « autistes ». Pourtant la communication chez eux n’est probablement pas rompue. Elle passe par des voies extra-linguistiques plus ou moins facilement repérables. C’est d’ailleurs pour cette raison que nous pouvons les tirer d’affaire rapidement, au grand étonnement des ORL, pour qui l’oreille ne sert souvent qu’à faire des otites, sans voir que cette maladie, quand elle se reproduit, a une importante dimension psychosomatique.

« L’otite à répétition » signale non seulement une série d’infections dont les antibiotiques ou les parcentèses peuvent venir à bout, mais entraînant des difficultés à rentrer en communication avec les autres, elle exprime une « volonté » de supprimer le contact en éliminant du circuit le capteur auditif. L’enfant trouve alors dans cette somatisation un moyen d’étouffer son désir d’écoute.

La fermeture à la sélectivité

Entre le « Pire Sourd » et l’enfant qui déploie son spectre auditif correctement, il y a autant de nuances que de manières de vivre. Certains enfants ont tiré, entre le monde et eux, un rideau qui laisse passer la lumière, mais transforme les objets en vagues formes sans définition ou en images déformées. L’oreille dispose d’un pouvoir analogue et aussi discriminatif. Les sons se différencient en fonction de leur intensité, de leurs fréquences et de la valeur relative de chacune d’elles. L’écoute possède un sens aigu de la directivité et, en localisant les sons, aide l’enfant à se diriger et à s’orienter dans l’espace. Une oreille fermée à une telle sélectivité et qui a émoussé la pointe de ces mécanismes, ne perçoit du langage qu’un brouhaha aux significations flottantes et imprécises.

Si, devant une fenêtre, on place un volet à claire voix, la vue devient partielle, le paysage tronqué et amputé. Ainsi, les astigmates souffrent-ils de véritables zones « blanches » dans leur vision. De même, dans une communication bancale, certains phénomènes se heurtent également à des résistances tenaces, et leur réception est éliminée de l’écoute, créant autour d’eux des zones de déformations. L’univers sonore fermé à certaines fréquences n’est fait que de creux et de bosses, de plaies et de bosses, devrions-nous dire. Toutes ces fermetures, accumulées par un enfant en difficulté, se répercutent directement sur ses résultats scolaires et sur son développement. Les mécanismes d’apprentissage ne « prennent » pas sur une communication aussi tordue, créant ainsi des bataillons de dyslexiques particulièrement typés.

2) Pierrot La Lune

Les élèves ont tous des instants d’inattention. Mais, interrogés brusquement par leur instituteur, ils sont souvent capables de répéter machinalement les derniers propos du cours. Même s’ils s’ont pas écouté d’une manière vigilante, ils ont entendu et leur oreille a fonctionné comme un magnétophone. L’enfant « dans la lune » fait partie du folklore de tous nos souvenirs scolaires. Qu’il soit au fond de la classe ou au bord de la cour de récréation, rien ne semble le distraire de ses profondes rêveries. Le professeur et ses camarades ont pris l’habitude, pour lui parler, d’hausser le ton ou de lui taper sur l’épaule. Ces enfants sont la bête noire des enseignants et la risée de la classe. Tirés de leur torpeur, ils donnent des réponses ou ont des réactions tellement inadaptées, qu’elles font écrouler de rire l’assistance. Parfois, ils donnent l’impression d’être sous hypnose ou comme happés par un monde extérieur. Deux attitudes bien distinctes nous placent en position d’écoute du monde extérieur, représentés par deux courbes complémentaires : l’aérienne et l’osseuse. Dans la première, les oreilles externes fonctionnent comme des écouteurs. Dans la seconde, c’est à une résonance et à une vibration interne que nous sommes sensibles. La courbe aérienne est dominante, elle ouvre le pouvoir de la communication à l’interlocuteur. Mais elle ne domine pas pour autant la vibration interne qui permet de contrôler sa propre voix et de mesurer, par sa résonance, la force de pénétration d’un message dans tout le corps. En parlant, nous nous entendons également grâce à l’excitation de la conduction osseuse, qui attaque l’oreille interne comme le feraient des vibrateurs. Le message que nous communiquons subit un double contrôle : selon sa réception interne ou externe, il effectue une boucle cybernétique qui est la source de la communication. La courbe osseuse, c’est le contrôle de ce que l’on doit percevoir soi-même, la courbe aérienne, de ce que l’on dit à l’autre, les deux voies ayant comme assiste de contrôler l’oreille interne qui donne la clef de cette boucle.

A l’inverse, certains cas présentent une conduction osseuse considérablement perturbée, privant le sujet de tout contrôle de son discours. Celui-ci se transforme en cette logorrhée que nous rencontrons, de manière caricaturale, chez les « délirants ». L’enfant parle sans parler, comme un enfant ferait du bruit dans la nuit pour distraire son angoisse. A la suite d’une série d’otites particulièrement sévères ou pour une raison psychologique, un enfant peut inverser ses courbes auditives et prendre une posture qui le fixe dans sa vibration interne.

Le dialogue cesse, le contact est rompu. L’écoute, comme dans un miroir, se prend elle-même pour cible. Toujours sollicité par ses fantasmes, l’enfant décroche son attention en permanence. Il est ailleurs. Cette inversion varie, mais elle peut atteindre des dimensions colossales. Nous avons rencontré des enfants dont la courbe osseuse était 100 fois supérieure à celle de leurs camarades. L’écoute extérieure perd, dans ces cas extrêmes, jusqu’à 35 décibels. Elle est proche de la surdité profonde. Cette attitude affecte également la sélectivité des sons. Une inversion de la perception des aigus (droite ou gauche) porte l’enfant à des rêveries tournées vers la construction d’un monde intérieur riche et complexe. On dit alors qu’il a beaucoup d’imagination. Mais la communication avec l’autre étant rompue, ces artistes en herbe pourront difficilement nous faire partager leurs idées. Une fixation sur une bande passante, située en dehors de celle du langage, amoindrit la puissance de communication et entraîne l’enfant vers des préoccupations toutes autres.

3). Jackie Paquet de Nerfs

Aujourd’hui, on appelle cet enfant un « hyperactif ».

Si notre doux rêveur se transforme en marmotte, ce n’est pas le cas d’une autre figure typique de la classe : « l’agité du bocal ». Impossible de le fixer sur sa chaise. Il bouge, se retourne vers ses camarades, est incapable de fixer son attention sur un exercice et adore chahuter. Un véritable « paquet de nerfs ». de bonne composition, cet élève est toujours prêt à répondre au professeur. Son petit doigt se lève rapidement quand une interrogation est lancée à la volée. Hélas ! quand il prend la parole, les phrases sortent mal articulées, « boulées » dans un galimatias incompréhensible et dépourvu de toute logique. L’enfant s’en rend compte, souffre, mais repart de plus belle dans une nouvelle étourderie. Dès les premiers mots de la dictée, les fautes sont au rendez-vous. Orthographe, syntaxe, calligraphie, rien ne lui résiste. D’ailleurs, dans cet exercice, l’enfant ne va jamais très loin. La plus simple activité, si elle demande un minimum d’attention, représente pour lui un obstacle infranchissable, comme une montagne à soulever.

Ces enfants, dit-on, ne « tiennent pas en place ». Ils ne tiennent pas non plus la distance. Le marais où ils sont enlisés révèle leur incapacité à se fixer des objectifs. Ils manquent de sens d’orientation et d’organisation. Le langage, qui est une machine structurée et dirigée, les trahit tout de suite. Par ailleurs, donnez-leur un arc et des flèches, d’un trait mal assuré, ils louperont également la cible à tous les coups… Leur corps exprime aussi cette difficulté spatio-temporelle, cette latéralité chaotique, qui est à la source de leur handicap. Placés devant un orchestre symphonique, ce sont de piètres mélomanes, incapables d’associer une note à un instrument, tendant l’oreille vers la flûte quand ils croient entendre le hautbois. Les oreilles ne font guère la différence entre les graves et les aigus.

Un tel handicap devient dangereux quand il s’agit de traverser la rue : le véhicule dont le vrombissement se fait entendre, de quel côté vient-il ? Comme un radar désorienté, ces enfants vivent dans le monde des signaux impossibles à localiser.

4) Jackie Paquet de Nerfs

Il amuse ou il agace, cajolé ou pris en pitié… Le succès du bèque est toujours assuré. Son discours chaotique demande une attention renforcée de l’auditoire et le bègue adore qu’on s’occupe de lui. Pierrot La Lune hésite devant un monde sans latéralité et finit, bon gré mal gré, par suivre une vague direction. Léon le bègue n’y parvient pas. Il ne fait aucune différence entre la droite et la gauche. Son discours si caractéristique est à l’image de son écoute. Ses deux oreilles se « marchent sur les pieds ». elles semblent en concurrence. Aucune ne prend cette commande de l’écoute qui permet au discours de retrouver sa cohérence, son rythme et sa fluidité. Sa voix dévale comme un jeune torrent fougueux. Chaque mot, comme un rocher, est un obstacle à sa course.

La latéralité se décide entre 2 et 4 ans. Avec elle, l’enfant quitte son état de bébé pour découvrir que le monde a un sens et un devenir. Certains, comme les bègues, refusent de franchir cette étape et… de grandir. Paradoxalement, la peur de mourir est pour eux plus forte dans les jeunes années qu’à l’âge adulte.

Le bègue cède à un maître puissant qui sommeille en chacun de nous : le nourrisson qui, chaque matin, nous suggère de faire la grasse matinée au lieu de partir travailler. Nous avons appris à l’amadouer. Pas le bègue qui est devenu l’esclave d’un tyran. Il est très difficile d’éduquer ce genre d’enfant, car il a trouvé dans son handicap de phénoménales compensations, en bâtissant un monde intérieur éternellement jeune.

5) Les Débiles Affectifs

Jackie, Léon maintiennent pourtant le contact avec les autres. La communication passe tant bien que mal. Mais certains enfants ont mis le paquet en accumulant tous les systèmes de verrouillage. Maladroits, ils traînent leur corps comme un boulet, restent des heures sans dire un mot et ne s’intéressent à rien. Les propos du maître, les mots les plus simples passent à 10 000 années-lumières de leur cerveau et de leurs oreilles… ils restent sans réaction. Leur courbe auditive est affaissée, presque écrasée ; les sons ne leur parviennent qu’étouffés et à travers mille distorsions. On les prendrait pour des sourds et muets, s’ils ne lâchaient parfois de vagues propos d’une voix morne, terne et privée d’harmoniques. A l’école, les professeurs se sont résignés à les considérer comme « d’indécrottables crétins » ou des « cancres tenaces ». Ils les ont installés au fond de la classe où ils auront tout loisir pour préparer leur redoublement et bientôt leur éviction du système scolaire normal. Des médecins consultés les rangent dans la catégorie des « débiles légers » et laissent peu d’espoir aux parents. Pourtant, avec un peu d’attention et d’amour, on remarque chez eux, dans un regard, un geste, dans un bout de phrase, des éclairs fugaces de lucidité et d’intelligence. Ils lancent des SOS, car leur état n’a rien à voir avec une tare génétique quelconque. Ils sont devenus « débiles » par la force des choses mais, au départ, ils sont surtout victimes d’un profond blocage affectif.

L’éducation de ce genre d’enfant n’est pas chose facile à réaliser, à cause de son environnement qui le considère comme irrécupérable. Il manifeste cependant des signes de progrès qui peuvent d’ailleurs passer pour une « régression ». En effet, l’enfant, en « s’éveillant », retrouve un comportement qui ne correspond pas à son âge réel. Il reprend la route depuis l’endroit de sa chute. Si un tout petit donne une « tape » à sa mère, l’entourage jugera cette attitude d’agressivité comme la marque plutôt sympathique d’un caractère qui se façonne. Si un grand gamin costaud de 12 ans se comporte de la même manière, ce geste (qui peut être dangereux) passera pour une inqualifiable agression et l’expression d’une profonde méchanceté. Or, ce débile reprend le chemin du nourrisson qu’il n’a pas fini d’être, avec ses sautes d’humeur, ses maladresses, son évolution sinueuse et hasardeuse. Paradoxalement, il avance en faisant machine arrière. Il récupère ses premiers mécanismes d’apprentissage abandonné en route. La famille hésite à le suivre car, elle aussi, a l’impression de revenir quelques années en arrière. Mais si l’enfant ne rencontre pas, dans ce nouveau départ, une environnement attentif et sollicitant, son évolution subira un coup d’arrêt supplémentaire, peut-être définitif. L’enfant reconstruira son langage avec maladresse, hésitation. L’évolution sera contournée, ponctuée de retour en arrière, comme une marée qui prend son temps et voix sa course retardée par des dunes ou des rochers. Mais s’il dit « ceval » au lieu de cheval, c’est déjà mieux que « dada » ! Il y a dans cette évolution la reconstitution d’une phonétique à laquelle les parents –retrouvant leur rôle d’éducateurs- doivent être sensibles. Cependant cette évolution est fragile et l’enfant, comme un escargot qui sort de sa coquille, se referme au moindre mouvement agressif. Bien « coaché » il va corrigé lui-même ses défauts, organiser ses nouveaux codages. Plus son langage s’élabore, plus son vocabulaire s’enrichit et plus son oreille s’ouvre comme un diaphragme. En s’affinant, celle-ci gagnera dans la perception des « aigus », déploiera son spectre sur une plus large étendue constituant la base d’une meilleure maîtrise du corps.

6) Rencontre des trois autres types

Le bafouilleur, le sourd, le paumé et l’agité forment déjà une belle galerie de portraits. Ces élèves sont les premiers candidats à l’échec scolaire, car ils sont tous en décalage dans la sphère de la communication et de l’écoute. Sans former la majorité de la classe, ils manifestent des troubles –comme des traits de caractère- qui peuvent d’ailleurs se retrouver à des degrés divers chez un nombre important d’élèves. Mais les autres ? Forment-ils une caste privilégiée aux performances interchangeables ? Y a-t-il un étalon or de la communication ? Pour ce qui est de l’oreille, comme dans le domaine de la morphologie, nous détectons trois types de tempéraments. Vus à l’état pur, ils sont tous les trois bien spécifiques. En fait, nous sommes des mélanges de ces trois tendances, mais il existe des traits dominants.

Body Physical

« C’est de la bonne pâte », a-t-on l’habitude de dire en parlant de ce garçon costaud, toujours de bonne humeur et qui construit sa scolarité sans problème particulier. C’est également « de la bonne oreille ». Son écoute, ouverte sans difficulté sur tout le spectre sonore, présente une courbe harmonieuse épousant correctement les graves et les aigus. S’arrangeant de tout, ces enfants sont joviaux, truculents, toujours de bonne humeur. Ils sont parfois un peu turbulents, mais c’est parce qu’ils manifestent trop leur joie de vivre à travers une solide constitution physique. Leur écoute ouverte sur tout le spectre maîtrise parfaitement le système nerveux. Physiquement, ils sont « râblés » et robustes. Ils n’ont pas de problèmes de langage ni troubles particuliers de la personnalité. Autant dire que nous ne les voyons jamais en consultation.

Le raisonneur

Une courbe auditive « en dôme » avec une perte dans les graves et perception médiocre des aigus indique, chez un enfant, un caractère raisonné et raisonneur. Ce garçon manifestera une propension à s’enferrer dans une logique parfois proche de l’entêtement. Attiré par les sciences exactes, il s’intéresse aux mathématiques ou au droit. Aimant les efforts physiques, il tient souvent à se construire une solide musculature. Le sport l’attire car il développe son amour de la compétition et y retrouve son goût pour les règles bien établies. Le raisonneur n’aime pas le hasard et se fie peu à son intuition. Il a barré en lui ses impulsions à la créativité et son caractère le rend méfiant, parfois intolérant ou agressif vis-à-vis de phénomènes qui échappent à son univers.

Émotion garantie

Une écoute particulièrement sensible aux sons aigus est le signe d’un tempérament émotif. Les fréquences hautes ont le pouvoir d’être intégrées très rapidement par le cerveau. Plus rapides et plus nombreuses que les fréquences graves, elles mettent le système nerveux directement en action et déclenchent des sensations d’une grande richesse. Cet être sensible, à la silhouette longiforme, a des antennes extraordinaires qui en font un psychologue né. Pour cet enfant, tout a valeur de signe mais il manque d’humour. Nous le voyons souvent en consultation, car il est fragile et il a besoin d’être protégé plus que les autres. Pendant les récréations, ils reste souvent seul pendant que ses camarades jouent. Il n’en souffre pas car son plaisir est d’observer les autres. Tout lui paraît fade à côté de la dynamique du vécu intérieur.

Le Physique se balade dans un univers horizontal, le raisonneur se meut dans les sphères de l’intellect et l’émotif plane au-dessus de tout le monde. Chacun a ses propres limites et pris dans l’absolu, peut développer une pathologie.

Le premier, bloqué sur l’horizontal, ne verra pas plus loin que le bout de son nez. Le second, entraîné par ses rationalisations ne comptera guère au-delà de 2+2=4, et le troisième aura une fâcheuse propension à perdre le sens des réalités ou à déraper dans l’ésotérisme.

Ces caractères n’ont rien à voir avec l’intelligence pure. Ils indiquent l’ouverture d’un enfant à la communication et la manière dont il intègre son environnement. Les enseignants y trouveront une explication aux relations amicales ou conflictuelles qui se forment entre les élèves à l’intérieur ou à l’extérieur de l’école. Les enfants choisissent souvent pour ami un garçon ou une fille de tempérament opposé. Un trio d’inséparables est souvent fait d’une harmonisation entre un « bon gros sympathique », un « intellectuel attentif » et un « doux rêveur ».

Mais le proverbe « qui se ressemble s’assemble » retrouve sa vérité dès qu’on passe au groupe. Émettant sur une longueur d’onde identique, les courbes auditives de même tempérament s’emboîtent les unes dans les autres sommes des poupées russes.

Quand ils sont en nombre trop important, les caractères différents sont en porte à faux et ont du mal à faire coïncider leur courant de sympathie. Les enfants sont particulièrement sensibles à ces accrochages spontanés et irrationnels entre les êtres. Devenus adultes, ils vont perdre cette capacité à communiquer de manière extralinguistique. Parfois, nous la retrouvons dans des situations un peu originales. Qui, par exemple, n’a pas senti un regard insistant se poser derrière son dos, dans le métro ou à la terrasse d’un café ? nous détournons immédiatement la tête pour retrouver un vieil ami, une relation perdue de longue date, quelqu’un qui avait une raison bien particulière de nous observer ainsi à la dérobée. Nous sommes démunis devant de tels phénomènes. Ils prouvent que l’écoute ne se réduit pas à la simple audition. Ces fameuses antennes mobiles sollicitent notre système nerveux en totalité. Un jour, peut-être saurons-nous les utiliser »

Dr Alfred TOMATIS.

7) A chaque relais, le message sonore subit un tri

Stat1

Stat2

Stat3

Stat4

Stat5

Stat6

Stat7

Stat8

Stat9

8) D’abord, l’« audiogramme

 

9) Des chanteurs d’opéra

 

10) Un jour, Zino Francescatti

 

11) L’Oreille électronique

 

12) Les dyslexiques

L’enfant dyslexique

Dyslexie et les « DYS »

l’oreille face aux difficultés d’apprentissage

Pédagogie de l’écoute aux service des enfants

13) Enfin, troisième hérésie

 

14) les bruits intra-utérins

 

15) L’accouchement sonique

 

16) J’ai suivi pendant deux mois

 

17) Le centre Tomatis de Paris

 

18) Le Premier jour

 

19) Deuxième jour

 

20) Troisième jour

 

21) Huitième jour

 

22) Dixième jour

 

23) Quinzième jour

 

24) Dernier rendez-vous

 

Shmuel Haggaï 01 01 2018

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