La voix maternelle
Une naissance heureuse, sans complication, et l’assurance d’un bon départ dans la vie.
1) La voix maternelle.
La voix maternelle, le matériau le plus noble de l’audio-psycho-phonologie
Nous disposons toujours de la possibilité d’entreprendre une cure audio-psycho-phonologique en nous basant sur la thérapie par la voix maternelle.
Elle nous permet de reprendre la communication à une époque où elle était reine, où rien ne s’opposait entre la mère et son foetus.
Nous enregistrons la voix de la mère pendant une demi heure et nous la restituons filtrée à travers le simulateur électronique qui va reproduire l’écoute foetale, soit la manière d’entendre du foetus…
L’enfant ou l’adulte écoute alors les fréquences qui lui parvenaient lorsqu’il était dans l’utérus.
Ci-dessous quelques textes.
« La mère fait son enfant, lui donne un nid en elle-même, le nourrit, le prépare à la vie par un dialogue, fait de tous les contacts qu’elle peut avoir avec lui; la communication sonore en est le principal. La mère se révèle au foetus par tous ses bruits organiques, viscéraux et surtout par sa voix. L’enfant tire toute la substance affective de cette voix qui parle… Il en est imbibé, imprégné, il intègre ainsi le support de sa langue maternelle». AA Tomatis
La voilà donc, la première communication audio-vocale ! Une communication où l’embryon, lorsque tout se passe bien, puise un sentiment de sécurité grâce auquel il peut s’épanouir harmonieusement.
Dès lors, il était tentant de penser que le désir de communiquer n’était que le désir de ne pas rompre, ou éventuellement de renouer une relation (entre autres, acoustique) aussi satisfaisante avec autrui.
2) Une voix que nous attendons comme le biberon
Une voix que nous attendons comme le biberon…
Le foetus entend. Voilà un fait acquis. Mais cela ne signifie pas pour autant qu’il entende de la même manière que nous autres adultes entendons. Au contraire, il semble qu’il y ait toute une évolution de la fonction auditive.De la naissance à la maturité, par exemple, l’ouverture de l’oreille est progressive. D’autre part, l’accouchement en lui-même apporte une modification fondamentale dans l’écoute parce que l’oreille, adaptée au milieu liquidien de la vie intra-utérine, doit brusquement s’accommoder à un milieu aérien.
« Avant la naissance les trois parties de l’oreille, externe, moyenne et interne, sont donc acoustiquement adaptées aux mêmes fréquences, qui sont pratiquement celles de l’eau et qui siègent en grande partie au-delà de 8 000 hertz. A la naissance, on assiste à un véritable accouchement sonique. Les deux premiers étages de l’oreille du nourrisson, l’oreille externe et l’oreille moyenne vont devoir s’adapter aux impédances de l’air environnant, tandis que le troisième étage que représente l’oreille interne garde son milieu liquidien…Les premiers jours après la naissance laissent cependant l’enfant dans un état de transition sur le plan de la vie sonique. En effet, l’oreille moyenne, et en particulier la Trompe d’Eustache, garde pendant dix jours du liquide amniotique si bien que les deux étages – oreille moyenne et oreille interne – restent accordés aux mêmes fréquences, celles du milieu liquidien…
Après le dixième jour, tout s’éteint, oserai-je dire. C’est la grande période d’ombre sonore qui commence. La Trompe d’Eustache se vide de sa substance liquidienne, le nourrisson perd sa perception des aigus, il n’entend presque plus. Il va devoir, pendant des semaines, au cours d’un long apprentissage, chercher à augmenter le pouvoir d’accommodation de son oreille, afin de retrouver peu à peu, à travers l’air environnant le contact qu’il avait jadis avec cette voix qui le berçait au fond de son univers utérin. Progressivement le diaphragme auditif va s’ouvrir au monde sonore.»
Référence : «La nuit utérine» d’Alfred Tomatis.
Shmuel Haggaï 01 01 2018
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